Tchad : la burqa interdite pour prévenir les attentats-suicides

Publié le 18 juin 2015
Dans le cadre de la lutte contre la secte Boko Haram et pour prévenir les attentats-suicides en hausse dans le pays, le gouvernement tchadien a décidé d’interdire le port de la burqa, ce voile intégral cachant le visage. Cette décision radicale survient après le double attentat-suicide qui a fait 33 morts, lundi 15 juin, à N’Djamena.

Kalzeube Pahimi Deubet, le premier ministre tchadien, a annoncé que « le port de la burqa devait cesser immédiatement à compter de ce jour, non seulement dans les lieux publics et les écoles, mais sur toute l’étendue du territoire. En outre, des instructions ont été données aux services de sécurité d’entrer dans les marchés et de ramasser toutes les burqas qui y sont vendues et de les brûler ». Il a ajouté que « La burqa ou tout autre système de port de turban où on ne voit que les yeux, ce camouflage est désormais interdit »

Le gouvernement tchadien soupçonne fortement le groupe islamiste Boko Haram d'être à l'origine du massacre et veut éviter que des kamizakes puissent se dissimuler sous une burqa pour commettre impunément leurs attentas-suicides.

L’État tchadien a également pris la décision d’interdire la circulation des véhicules à vitres teintées. La capitale avait également été quadrillée par les forces de police.

Rappelons que l'armée tchadienne participe en première ligne depuis février à une opération militaire régionale visant à chasser le groupe islamiste de pans entiers de territoire dont il s’est emparé dans le nord-est du Nigeria.

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