Turquie : le président turc menace la Grèce d'arriver une nuit sans prévenir

Publié le 8 septembre 2022
Lors d'un festival de l’aérospatial et de la technologie, où la Turquie a présenté en exposition ses drones militaires de combat, le président turc Recep Erdoğan a accusé la Grèce de violer l'espace aérien turc et de « harceler » les chasseurs turcs F-16 en les pointant avec son système de missiles de défense antiaérienne S-300 en mer Égée ces dernières semaines.

La Grande Grèce du traité de Sèvres (10 août 1920). La région de Smyrne (Izmir) apparaît en orange (1919-1922).

« Si vous allez trop loin, vous paierez un prix très élevé ! Votre occupation des îles [de la mer Égée] ne nous lie en rien. Le moment venu, nous ferons le nécessaire. Nous pouvons arriver une nuit sans prévenir. Nous n’avons qu’un mot pour la Grèce : n’oublie pas Izmir ! »

— a prévenu Recep Erdoğan à l'encontre des autorités Grecs.

Le mot « Izmir » fait référence à la guerre gréco-turque (1919-1922) entre la Turquie et la Grèce. En 1919, la Grèce voulait profiter du partage de l’empire ottoman, perdant de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Soutenue au début par la France et le Royaume-Uni, la Grèce occupe la région de Smyrne (Izmir). Mais en 1921, la France construit une usine de munitions en Turquie pour l'armée révolutionnaire du président de la Grande Assemblée nationale de Turquie, Mustafa Kemal. En 1922, les Britanniques vont abandonner à leur tour les Grecs, permettant la victoire de la contre-offensive turc en Anatolie et la reprise de Smyrne (Izmir) le 9 septembre. Entre 10 000 et 100 000 Grecs et Arméniens ont péri dans cette libération, qualifiée de génocide par le consul américain George Horton.

Malgré le traité de paix, la Turquie et la Grèce, qui sont toutes les deux membres de l'OTAN, sont en désaccords sur le tracé de leurs frontières aériennes et maritimes en mer Égée.

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